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Les copropriétés sont généralement pensées pour offrir un cadre de vie structuré et organisé à leurs résidents. Mais parfois, la réalité dépasse la fiction : poules clandestines, tortue fugueuse, canards en cours de séchage pour un canard laqué maison, lapin retrouvé dans un climatiseur… Les gestionnaires immobiliers font face à des situations inattendues liées à la présence d’animaux parfois insolites en milieu urbain.
Si chiens et chats sont au cœur des préoccupations habituelles en copropriété, d’autres espèces plus surprenantes font parfois irruption dans les espaces privatifs, soulevant des questions de réglementation, de salubrité et de responsabilité.
Retour sur quelques histoires insolites et sur les défis de gestion que posent ces habitants inattendus.
Certains animaux sont plus aventureux que d’autres. C’est ce qu’a découvert Nicolas Ross, Directeur de gestion, lorsqu’il a reçu un appel surprenant d’un résident signalant la présence d’une tortue errant sur le toit d’un immeuble.
“Sur le dernier étage de cet immeuble que nous gérons, certaines unités ont des mezzanines qui donnent directement accès à la toiture. On a d’abord envoyé un message aux résidents concernés pour savoir si quelqu’un avait perdu sa tortue, mais sans réponse. En attendant, j’ai demandé à mon concierge d’aller la récupérer… mais il ne l’a jamais trouvée. Soit son propriétaire l’a discrètement récupérée, soit… On ne saura jamais.” – Nicolas Ross
Cette situation illustre un enjeu récurrent : l’absence de cadre réglementaire précis pour certains animaux domestiques inhabituels. Si la plupart des règlements précisent les restrictions pour les chiens et les chats, d’autres animaux exotiques ne sont pas nécessairement interdits, ce qui peut mener à des situations imprévues.
Les tendances vers l’autosuffisance alimentaire et l’élevage urbain ont mené à des situations inédites en copropriété. Croyez-le ou non, un résident avait décidé d’élever des poules sur son balcon… au 43e étage en plein cœur de Montréal ! Une situation improbable qui a mené les gestionnaires à se demander si l’immeuble allait bientôt proposer du poulet frit .
Dans un complexe de tours résidentielles luxueuses du centre-ville de Montréal, les gestionnaires ont découvert qu’un résident élevait des poules sur son balcon.
“Un avis a été envoyé au copropriétaire pour lui rappeler que les volatiles sont interdits, mais nous n’avons jamais reçu de retour. Comme nous étions en train de changer les filtres des unités, nous avons demandé aux techniciens d’être attentifs… Mais aucune trace des poules. Impossible de savoir comment elles sont arrivées, ni comment elles sont reparties.” – Baptiste Grézel, gestionnaire de l’immeuble.
Cette situation met en lumière un problème de contrôle des infractions. Sans accès aux parties privatives, comment s’assurer du respect du règlement ? Un défi supplémentaire dans les copropriétés modernes où les balcons sont conçus pour ne pas être visibles d’un voisin à l’autre.
Un autre cas surprenant a impliqué un copropriétaire tentant de faire du canard laqué maison dans son immeuble. Lorsqu’un résident a fait visiter son unité à un acheteur potentiel, il est tombé nez à nez avec des canards déplumés en train de sécher dans un couloir.
“Évidemment, la personne voulait qu’on intervienne immédiatement pour enlever ces animaux morts. Et bien sûr, c’était un vendredi à 16h…” – Nicolas Ross
Cette anecdote met en avant un enjeu fondamental de salubrité :
“Rappel de salubrité de base : vous ne pouvez pas laisser d’animaux morts dans les parties communes. C’est un principe élémentaire… et pourtant, il faut parfois le rappeler noir sur blanc.” – Nicolas Ross
Si certaines histoires prêtent à sourire, d’autres illustrent aussi les liens affectifs très forts entre certains résidents et leurs animaux, rendant les interventions plus sensibles.
C’est le cas de ce lapin qui vivait sur un balcon dans une cage avec chauffage, même en plein hiver à -20°C.
“Un jour, la locataire a oublié de fermer la porte de la cage. Le lapin est sorti et, cherchant un endroit chaud, il s’est faufilé dans le bloc du climatiseur… Malheureusement, il n’a pas survécu. La locataire est arrivée en hurlant dans le lobby avec son lapin mort dans les bras… vous imaginez l’ambiance.” – Baptiste Grézel
Ce genre de situation met en lumière un aspect délicat de la gestion des animaux en copropriété :
“Lorsqu’il s’agit d’animaux de compagnie, il faut faire preuve de sensibilité. De nombreux résidents sont extrêmement attachés à leurs animaux et peuvent mal prendre les interventions. C’est un dossier en soi.” – Antoine Portelance
Face à ces situations insolites mais bien réelles, voici quelques conseils de nos gestionnaires immobiliers pour une gestion efficace des animaux en copropriété :
Si la copropriété est un lieu de vie collectif, elle doit aussi être un cadre structuré où chacun respecte des règles communes. Les anecdotes rapportées par nos gestionnaires montrent bien la diversité des défis liés aux animaux en milieu urbain et l’importance d’une réglementation bien pensée et appliquée.
Mais au-delà des cas insolites, la réalité quotidienne des gestionnaires révèle un grand nombre de négligences.
“Crotte laissée dans les couloirs, urine dans les ascenseurs… C’est ce qui arrive le plus souvent, et ensuite, ce sont les concierges qui se retrouvent à tout nettoyer. Il est résolument déconcertant de voir à quel point certaines personnes peuvent manquer de respect aux espaces communs.” – Antoine Portelance
Ce type de comportements reflète parfois un manque de responsabilisation des résidents, qui considèrent que la copropriété s’occupe de tout, au détriment du respect du voisinage et du personnel d’entretien.
Enfin, lorsqu’il s’agit d’animaux de compagnie, il faut faire preuve de sensibilité.
“Beaucoup de résidents sont profondément attachés à leurs animaux, et toute intervention peut être mal perçue. Il faut donc naviguer entre l’application stricte des règlements et une approche humaine, notamment lorsqu’il faut déclarer un animal comme nuisible.” – Antoine Portelance
Que ce soit une tortue en fuite, un élevage clandestin de poules, un lapin victime du froid ou un cas plus classique de chien bruyant, chaque situation rappelle la nécessité d’une gestion proactive, d’une réglementation claire et d’une responsabilisation des occupants.
Et vous, quelle est votre anecdote la plus insolite sur les animaux en copropriété ?
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