


L’itinérance est une réalité grandissante dans plusieurs quartiers de Montréal, et les immeubles en copropriété ne sont pas épargnés. Portes d’entrées forcées, squats dans les espaces communs, vols dans les cases de rangement, occupation des toits ou des stationnements… Les gestionnaires doivent régulièrement intervenir pour protéger les résidents, tout en naviguant dans une problématique sociale, sécuritaire et humaine.
Comme le souligne Sébastien Righi, gestionnaire immobilier :
« Il faut savoir que dans certains immeubles, des itinérants viennent dormir dans le SAS d’entrée, prennent des drogues et, malgré eux, font peur aux résidents. Ils s’attaquent aussi aux boîtes à clés et aux cases en sous-sol pour voler des effets personnels. »
Comment gérer efficacement ces situations, en assurant la sécurité des copropriétaires, tout en adoptant une approche humaine et réfléchie ?
Les gestionnaires d’immeubles situés à Montréal constatent que les intrusions en copropriété deviennent un problème récurrent.
Parmi les cas les plus fréquents :
Les immeubles en construction ou en cours de livraison sont particulièrement vulnérables aux intrusions, en raison des accès encore ouverts et des chantiers actifs.
« Certains entrent par les portes de construction, parfois derrière des clôtures. Certains dorment même dans des toilettes chimiques. Sur un projet récent, un portier a dû intervenir pour faire sortir une personne qui était montée aux étages ou une autre entrée dans le hall. Heureusement, une fois que les accès sont mieux contrôlés, cela se raréfie. » – Antoine Portelance, gestionnaire immobilier.
Dans un immeuble situé dans le Vieux-Montréal, la proximité d’un nouveau refuge pour sans-abri a entraîné une augmentation des intrusions et des vols :
« Depuis l’ouverture d’un refuge pas très loin de l’immeuble, les administrateurs ont constaté une hausse des problèmes : vols de colis, intrusions dans l’immeuble et itinérants se piquant dans les escaliers. Dans un petit immeuble comme celui-ci, la sécurité des résidents est une priorité. » – Clara Chambrette, gestionnaire immobilier
Face à cette situation, des mesures immédiates ont été mises en place pour protéger l’immeuble et ses occupants.
« Pour renforcer la sécurité, des caméras de surveillance ont été installées, la porte d’entrée a été renforcée et des lumières avec détecteurs de mouvement ont été ajoutées dans la descente de garage. Nous avons également contacté la Ville pour demander une augmentation des patrouilles de surveillance dans la rue. » – Clara Chambrette
Dans un autre immeuble situé à Montréal, un squat de plusieurs itinérants a été découvert dans la salle de bain du toit-terrasse :
« Nous avons reçu une plainte d’un résident qui entendait du bruit venant du toit. Après consultation des caméras, nous avons constaté que des itinérants utilisaient la salle de bain comme un squat. L’espace a été endommagé, il y avait des vêtements, des affaires personnelles et probablement des objets volés, tout un stock. » – Sébastien Righi
Après intervention, l’espace a été vidé, réparé et sécurisé, mais ce type de situation illustre les défis logistiques et humains auxquels font face les gestionnaires.
Même si toutes les personnes en situation d’itinérance ne sont pas dangereuses, la présence d’inconnus dans les espaces privés des copropriétés inquiète les résidents.
Comme l’explique Sébastien Righi, gestionnaire immobilier :
« Malgré eux, ils font peur aux résidents. Voir quelqu’un dormir dans l’entrée ou consommer de la drogue dans l’ascenseur peut être très angoissant pour certains. »
Dans certains secteurs du centre-ville, particulièrement touchés par l’itinérance, les gestionnaires doivent régulièrement faire preuve de diplomatie et de prudence lorsqu’ils interviennent.
« Il m’est arrivé plus d’une fois de devoir respectueusement leur demander de sortir, et ils ont toujours coopéré sans que j’aie besoin de contacter la police. Cela doit toujours se faire dans le calme et le respect, en gardant une distance de sécurité. » – Stéphane Gascon, Directeur de gestion chez SolutionCondo
Cependant, ces situations sont parfois compliquées par la consommation de drogue, qui entraîne des comportements imprévisibles et des actes de vandalisme.
« J’ai souvent retrouvé des excréments, du sang et des seringues dans les cages d’escalier de secours, qui sont d’ailleurs leur endroit de prédilection : calme et peu fréquenté. Sous l’effet de la drogue, il n’est pas rare qu’ils brisent des portes pour se réfugier au chaud. Est-ce que j’ai mentionné qu’ils sont ingénieux ? » – Stéphane Gascon
« Pour un immeuble, nous avons dû faire appel à une agence de sécurité pour assurer une présence en soirée et la nuit. Ensuite, nous avons installé une deuxième porte avec une puce. » – Stéphane Gascon
Plusieurs organismes offrent des solutions de médiation et d’intervention sociale, permettant d’agir autrement qu’avec des interventions policières.
« Le promoteur a organisé une journée de sensibilisation sur l’itinérance pour mieux expliquer la situation aux résidents. Ce n’était pas une solution miracle, mais un bon point de départ. » explique Sébastien Righi.
L’itinérance en copropriété est un défi croissant pour les gestionnaires, qui doivent jongler entre la sécurité des résidents, la gestion des intrusions et une approche humaine des situations.
Même si les solutions ne sont pas toujours simples, une approche proactive combinant sécurité, collaboration avec des organismes externes et sensibilisation des résidents permet de mieux gérer ces situations délicates.
Chaque immeuble peut adapter ses mesures en fonction de sa réalité, mais une chose est sûre : une copropriété bien préparée est une copropriété plus sereine.
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