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Mercredi 16 avril 2025

Sommes versées aux administrateurs : quel traitement fiscal appliquer ?

Bien que plusieurs copropriétés ont des administrateurs bénévoles, plusieurs optent pour offrir une somme d’argent symbolique à leurs administrateurs afin d’encourager des gens compétents à se présenter sur le conseil.  Cela permet de reconnaître le temps que consacrent ces personnes à l’administration de leur copropriété et à les dédommager pour le fait qu’ils utilisent leurs biens personnels pour faire l’administration du syndicat. 

Ainsi, quelle est la nature de cette somme d’argent versée ? 

Est-ce un jeton de présence, comme pour un administrateur de société ou est-ce plutôt une indemnité pour compenser les administrateurs pour les dépenses qu’ils encourent dans le cadre de leur fonction bénévole ou encore est-ce une rémunération à titre de travailleur autonome pour des tâches ?

Le choix des bons mots est crucial en matière de fiscalité, car chacune des options ne vient pas avec les mêmes obligations pour le syndicat.

Qu’est-ce qu’un jeton de présence ?

Le jeton de présence est une rémunération offerte aux administrateurs pour leur rôle au sein d’un conseil d’administration et leur présence aux réunions tout au long d’une année.  

Aux fins fiscales, le jeton de présence entre dans le calcul du revenu personnel des administrateurs comme du salaire.  Cela est ainsi fait puisque certains individus tirent des sommes importantes de cette charge d’administrateur (pensons aux administrateurs de sociétés importantes) et donc le gouvernement souhaite que cette source de revenus soit imposée comme le serait un revenu d’emploi.  Cela implique par ailleurs que l’émetteur de cette rémunération cotise aussi sa part des charges tel un «employeur» pour contribuer aux différents programmes sociaux du Québec.

C’est pour cette raison que les lois fiscales provinciales et fédérales exigent des sociétés qu’elles complètent un T4 et un Relevé 1 pour chaque administrateur ayant reçu des jetons de présence dans le cadre de ses fonctions, mais également qu’elles soient inscrites auprès du gouvernement comme «employeur» de sorte qu’elles puissent faire les remises appropriés.   En 2017, Revenu Québec a publié une lettre d’interprétation à ce sujet relativement aux sommes versées aux administrateurs de syndicat de copropriété.

Vous trouverez ci-dessous les formulaires pertinents à remplir par le syndicat pour émettre ces déclarations.

Les lois fiscales mal adaptées aux copropriétés

Les syndicats étant considérés comme des sociétés, ils doivent se conformer aux lois fiscales, et ce, même si elles sont souvent mal adaptées à sa réalité.

C’est ainsi qu’ils doivent produire annuellement des déclarations d’impôt, ce qui peut paraître un non-sens pour plusieurs puisque les syndicats ne paieront jamais d’impôt de par leur raison d’être. Même si cette obligation est un grand gaspillage de ressources (temps et argent), tant que la loi est ainsi faite, cette obligation demeure impérative pour les syndicats de copropriété. 

Comme on dit : la loi c’est la loi. 

Ainsi, de la même façon, un syndicat qui verserait des jetons de présence, devrait alors faire tout le processus pour s’inscrire auprès des gouvernements pour obtenir ses codes d’employeur et ainsi pouvoir produire les T4 et Relevés 1 qui découlent de cette rémunération et remettre la part de l’employeur pour certaines contributions (ex : FSS) payables aux gouvernements.  Rappelons que la très vaste majorité des copropriétés n’ont pas d’employés et donc ne sont pas inscrits comme employeur auprès des 2 paliers de gouvernement. 

Évidemment ce processus d’inscription est passablement complexe pour les syndicats qui pourraient, par ailleurs, se voir imposer des pénalités s’ils omettent ensuite de faire les déclarations annuelles nécessaires dans les délais prescrits (car en plus d’émettre les feuillets fiscaux T4 et relevé 1, au provincial, il faut transmettre également un sommaire des relevés 1 annuellement).  Il faut se rappeler que le travail d’administration des syndicats est fait bien souvent par des bénévoles, lesquels sont néophytes du domaine fiscal et que cette complexité administrative est problématique, d’autant plus que les administrateurs changent d’une année à l’autre.  

Par contre, ce contexte n’est pas une excuse diront certains pour ne pas respecter la loi.  Les fonctionnaires appliquent la loi, point à la ligne.

Considérant tout ceci, mais surtout considérant les sommes en cause qui sont négligeables, devrions-nous vraiment considérer les sommes versées à des administrateurs comme des jetons de présence, alors même que la somme est rarement liée à la présence aux réunions du conseil ? 

À mon avis, il y a façon de faire autrement pour vous éviter bien des tracas et je vous explique pourquoi.  

Indemnité de remboursement de dépenses ou rémunération ?

Les sommes versées aux administrateurs sont en général très minimes. On parle souvent de 500 $ à 1000 $ par personne par année. 

De plus, ces mêmes administrateurs encourent tout au long de l’année des coûts pour administrer leur copropriété, sans nécessairement trop s’en rendre compte.  Qu’on parle de repas lors des réunions du C.A., de frais d’encre pour l’usage de leur imprimante, de frais de cellulaire, de frais d’internet, de papeterie, d’essence pour des déplacements, la liste des coûts susceptibles d’être encourus par un administrateur (et qui ne sont pas directement assumés par le syndicat) est longue.  

De plus, la déclaration de copropriété permet en général de rembourser les administrateurs pour leurs dépenses encourues comme le démontre l’extrait ci-dessous d’une déclaration de copropriété.  

Les administrateurs sont respectivement indemnisés et remboursés à même les fonds du Syndicat, de :
– Tous les coûts et dépenses assumés par un administrateur à la suite d’une action ou procédure intentée contre un administrateur à la suite d’un acte ou d’un fait qui s’est produit dans ou à l’occasion de l’exécution de ses fonctions, sauf s’ils résultent d’actes frauduleux ou malhonnêtes; et
– Tout autre coût, dépense ou tous autres frais occasionnés aux administrateurs par l’exécution de leurs fonctions.

En sommes, il devient très facile pour un administrateur organisé de justifier que la somme d’argent versée par son syndicat est une indemnité pour des dépenses encourues dans le cadre de sa fonction.

Comment s’y prendre pour éviter les problèmes

Dans l’intervalle que les lois soient mieux adaptées aux syndicats de copropriété, l’idéal serait que les syndicats adoptent une politique de remboursement des dépenses encourues (comme le permet la déclaration de copropriété).  C’est cette politique qui devrait être votée annuellement lors de l’assemblée annuelle et non la »rémunération des administrateur», car rappelez-vous que dès qu’il est question de rémunération, les lois fiscales imposent de les traiter comme un employeur, avec les remises qui s’imposent.  Le choix des mots est ici très important !

Pour encore plus de prudence, la politique de votre syndicat, pourrait même exiger que les administrateurs soumettent leurs reçus des dépenses encourues avant d’obtenir le paiement de »l’indemnité de débours» qui aurait été acceptée par l’assemblée des copropriétaires.    

Possiblement (je n’ai aucune confirmation du Ministère à ce sujet) que si les sommes versées sont raisonnables en fonction des débours normalement encourus, il serait possible que la politique du syndicat prévoit le versement de l’indemnité, sans avoir à obtenir de reçus des administrateurs.  Un peu comme pour une entreprise qui verse un »per diem» pour les allocations de repas de ses employés qui voyagent, pour réduire le travail administratif lié à la production des comptes de dépenses (et s’éviter la gestion de multiples factures).

Ne pas exagérer avec cette approche 

Cette approche a pour objectif de permettre aux syndicats de se conformer à leurs obligations en vertu des lois fiscales, tout en conservant des processus simplifiés, mieux adaptés à leur réalité.  Par contre, rappelez-vous que les sommes versées par le syndicat doivent être raisonnables par rapport à ce qu’un administrateur doit normalement débourser dans le cadre de sa fonction.

Ainsi, si votre syndicat verse des sommes importantes aux administrateurs, parce que vous êtes par exemple en autogestion ou qu’ils conservent des tâches importantes à l’égard de certains projets de travaux majeurs, alors il vaut probablement mieux vous inscrire comme »employeur» auprès des gouvernements et traiter les sommes versées comme une »rémunération» ou convenir formellement d’un contrat pour les services rendus.

Si votre syndicat est dans ce type de situation et que vous voulez prendre l’avenue du contrat de service, alors sachez que les particuliers n’ont pas à s’inscrire à la TPS/TVQ lorsque leur revenus annuels de travailleur autonome sont de moins de 30 000$.  Convenir d’un contrat formel est une belle façon de faire la distinction entre le rôle »d’administrateur» et celui qui s’apparente davantage à celui du »gérant» tout en simplifiant les obligations fiscales de chacun.

Le copropriétaire qui toucherait ainsi un revenu de travailleur autonome aurait alors l’obligation de déclarer cette source de revenus dans ses déclarations fiscales personnelles (souvent aucun T4 ou Relevé 1 à émettre par le syndicat, bien qu’un T4A puisse être émis lorsque la rémunération versée excède 500 $).  Si aucune T4A n’est émis par votre syndicat, cela ne vous soustrait pas à votre obligation de déclarer la portion de rémunération sur les sommes reçues de votre syndicat, directement dans vos déclarations d’impôt personnel.  La rémunération reçue par l’administrateur devraient être inscrites dans les cases suivantes :

  • Revenu Québec : (TP-1 D) : Case 107 (inscrire le code « 05 » à la case 106 pour indiquer qu’il s’agit d’un « autre revenu d’emploi »
  • Revenu Canada : Case 104

Il est important de savoir que certains logiciels d’impôt requièrent de saisir les sommes manuellement dans les deux juridictions, car le report n’est pas toujours automatiquement pour les ‘’autres revenus d’emploi’’

Transparence au niveau de l’assemblée des copropriétaires

Peu importe comment vous qualifierez la nature d’un versement en argent à un(des) administrateur(s), nous sommes d’avis chez SolutionCondo que vous devriez présenter le tout à l’assemblée des copropriétaires et faire voter l’assemblée pour obtenir son accord (majorité de 50% des voix +1).  Autrement, certains pourraient alléguer que le conseil d’administration n’était pas en droit de décider de verser ces sommes puisqu’elles pourraient être associées à des conflits d’intérêts pour les administrateurs les recevant.

Agir ainsi en allant chercher l’adhésion d’une majorité des copropriétaires vous évitera donc d’éventuels conflits et reproches.

Par contre, attention au choix des mots dans votre procès verbal 😉

Elise Beauchesne, CPA, Adm.A

 

 

Commentaires

  • Elise Beauchesne dit :

    17 avril 2025 À 13 h 54 min

    Vous avez bien raison ! Le Gouvernement devrait faire une mesure pour que ce ne soit pas taxable de sorte d'encourager davantage les gens à ce qui reste au final, beaucoup de bénévolat. Ceci dit, avec ce qui est proposé dans l'article, ça vous laisse une certaine marge de manœuvre sans être taxé et souvent, comme les sommes versées aux administrateurs sont minimes, ça rentre dans ce qui est proposé.

    Répondre
  • Xavier Comtois dit :

    17 avril 2025 À 13 h 46 min

    De manière concrète, les copropriétaires ont le choix entre devenir administrateur et payer de l'impôt sur une "compensation financière" absolument minime par rapports aux responsabilités légales (très pesantes) d'un administrateur OU ne pas se présenter... pas étonnant qu'il est très difficile de trouver des administrateurs volontaires! En copropriété, très souvent, les tâches d'administrateur arrivent au bas de la liste des priorités des copros volontaires. Comme on m'a déjà dit : « Il y a la famille et la job, puis les amis, puis les vacances et le temps libre, puis, si on a du temps, la copropriété...».

    Répondre
  • Cedric Deschamps dit :

    13 mars 2017 À 23 h 50 min

    Bonjour Mme Martel,

    Ce n'est pas parce que vous ne recevez pas de T4 et relevé 1 que vous ne payez pas d'impôt. Si vous faites de la consultation pour une entreprise, vous n'allez pas recevoir de T4, mais vous devez quand même déclarer vos revenus. Ça ne veut pas dire non plus que ces administrateurs n'ont pas déclaré ces sommes... Néanmoins, il est toujours plus prudent de les déclarer et oui les autorités fiacales peuvent retourner plusieurs années en arrières, alors faites attention!

    Cédric

    Répondre
  • colette martel dit :

    5 février 2017 À 10 h 41 min

    Bonjour, depuis toujours au Rive Gouin II les administrateurs ne reçoivent pas de T4 ni de R1. Ils reçoivent 550 $ par mois chacun et ils sont 3. Si l'impot s'en aperçoit, ils retourneront sur les années antérieures???

    Répondre
  1. colette martel dit :

    Bonjour, depuis toujours au Rive Gouin II les administrateurs ne reçoivent pas de T4 ni de R1. Ils reçoivent 550 $ par mois chacun et ils sont 3. Si l’impot s’en aperçoit, ils retourneront sur les années antérieures???

    • Bonjour Mme Martel,

      Ce n’est pas parce que vous ne recevez pas de T4 et relevé 1 que vous ne payez pas d’impôt. Si vous faites de la consultation pour une entreprise, vous n’allez pas recevoir de T4, mais vous devez quand même déclarer vos revenus. Ça ne veut pas dire non plus que ces administrateurs n’ont pas déclaré ces sommes… Néanmoins, il est toujours plus prudent de les déclarer et oui les autorités fiacales peuvent retourner plusieurs années en arrières, alors faites attention!

      Cédric

  2. Xavier Comtois dit :

    De manière concrète, les copropriétaires ont le choix entre devenir administrateur et payer de l’impôt sur une «compensation financière» absolument minime par rapports aux responsabilités légales (très pesantes) d’un administrateur OU ne pas se présenter… pas étonnant qu’il est très difficile de trouver des administrateurs volontaires! En copropriété, très souvent, les tâches d’administrateur arrivent au bas de la liste des priorités des copros volontaires. Comme on m’a déjà dit : « Il y a la famille et la job, puis les amis, puis les vacances et le temps libre, puis, si on a du temps, la copropriété…».

    • Vous avez bien raison ! Le Gouvernement devrait faire une mesure pour que ce ne soit pas taxable de sorte d’encourager davantage les gens à ce qui reste au final, beaucoup de bénévolat. Ceci dit, avec ce qui est proposé dans l’article, ça vous laisse une certaine marge de manœuvre sans être taxé et souvent, comme les sommes versées aux administrateurs sont minimes, ça rentre dans ce qui est proposé.

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